relevé sur le site Jérusalem & Religions :
Le Président israélien Shimon Pérès a accordé mercredi matin un entretien à six journalistes de la presse étrangère dans le cadre du pèlerinage du pape en Terre Sainte - Catherine Dupeyron, collaboratrice du Parisien- Aujourd'hui en France, et fondatrice de Jérusalem & Religions était présente.
C'était pour le Président Pérès l'occasion de tirer les enseignements de cette visite qu'il examine dans une perspective historique. Il prend ainsi ses distances par rapport aux réactions de nombres d'Israéliens, simples citoyens ou responsables, à l'égard du discours que le pape a fait au mémorial de la Shoah lundi et qui a laissé chez beaucoup de juifs un goût amer.
- Nombres d'Israéliens estiment que l'intervention du pape au mémorial de la Shoah était « décevante », qu'il a manqué des mots, des
gestes, qu'il a raté un « rendez-vous historique » avec les juifs ?
Voici la réponse du président israélien :
Les mots et les gestes ne sont pas si importants, ce n'est pas cela qui compte. L'essentiel c'est la perspective historique. La visite du pape relève plus des livres d'histoire que des journaux.
Or, le pape est allé au grand Rabbinat, il s'est rendu au Mur (des Lamentations) et il est venu à la Résidence du Président de l'Etat d'Israël.
Si j'observe l'histoire des relations entre le christianisme, le catholicisme et le judaïsme depuis 2000 ans nous sommes
aujourd'hui à la meilleure saison. Je ne dirais pas que tout est parfait, cela ne peut pas l'être mais c'est la meilleure saison que nous ayons jamais connue.