« La visite de la fanfare », vous connaissez ?

C’est le titre d’un film révélation de Cannes 2007, du réalisateur israélien Eran Kolirin.

Et ce film vous est proposé par l’AJC, groupe de Nantes,

au CCAN, 6 impasse Copernic à Nantes

mercredi 11 décembre à 15 h 00

Le sujet : Un jour, il n’y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël. Elle était venue pour jouer lors de la cérémonie d’inauguration d’un centre culturel arabe. Seulement, à cause de la bureaucratie, d’un manque de chance ou de tout autre concours de circonstance, personne ne vint les accueillir à l’aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien dans une petite ville oubliée du monde. Un groupe de musiciens perdu au beau milieu d’une ville perdue. Peu de gens s’en souviennent, cette histoire semblait sans importance…

Comique de situation absurde, un peu à la Jacques Tati, ce film nous promet de passer un bon moment de détente.

En effet, c’est certainement un bon moment à ne pas manquer !

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« Ma rencontre avec Israël »

Info émanant du Service diocésain pour les relations avec le judaïsme.

 

« Dans le cadre de la rencontre annuelle juifs-chrétiens au cours de laquelle Mgr Laurent Percerou évêque de Nantes reçoit la Communauté juive de Nantes et M. le Rabbin Ariel Bendavid, le Service diocésain des relations avec le Judaïsme invite le père Bernard Fauvarque, jésuite à Lille, à livrer son témoignage : « Ma rencontre avec Israël »

le jeudi 28 novembre 2024 (18h – 20h) à la Maison diocésaine Saint-Clair.

Agé de 102 ans, le père Bernard Fauvarque prêtre est un acteur infatigable du dialogue et de l’amitié entre juifs et chrétiens. Il témoigne sans relâche de son amour pour le Peuple des enfants d’Israël, Peuple de l’unique Alliance de Dieu. Il appelle les chrétiens, plus que jamais en ces temps dramatiques au Proche Orient, à s’ouvrir à la source juive vivifiante.

Entrée libre mais réponse souhaitée au SDRJ : sdrj@catholique-nantes.CEF.fr

A l’issue de cette rencontre un verre de l’amitié casher sera servi ».

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« Se souvenir ensemble »

Nous relayons bien volontiers l’invitation du Centre culturel André Néher (CCAN) pour

dimanche 24 novembre à 15 h

au CCAN, 6 impasse Copernic à Nantes

Claude et Evelyn Askolovitch viendront présenter leur livre et le dédicacer : « Se souvenir ensemble ».

C’est l’histoire d’Evelyn, déportée de Hollande, à l’âge de 4 ans

Sans être un récit sur la Shoah, c’est l’évocation des souvenirs d’une enfant qui a vécu cette tragédie

Mais c’est aussi l’histoire d’un long silence, jusqu’en 2015, date à laquelle Evelyn se décide à témoigner sur son passé, dans les écoles, dans les prisons……pour lutter contre l’oubli.

Son fils Claude est tout à son étonnement lorsqu’il constate que sa mère devenue  » témoin professionnel  » se confie davantage au monde extérieur qu’à sa propre famille.

C’est  l’histoire d’Evelyn et de Claude qui, enfin, se parlent, se cherchent, s’agacent, se consolent.

La mère et le fils se souviennent et finissent par écrire ensemble.  

Claude ASKOLOVITCH est journaliste et écrivain; vous pouvez l’entendre tous les matins présenter la revue de presse sur France Inter.

Claude et Evelyn viendront présenter leur livre et le dédicacer.

La rencontre sera animée par Charles SOUSSAN

Dimanche 24 novembre à 15h

Au Centre Culturel André Neher

6 impasse Copernic  

44000 Nantes

 Entrée libre

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Conférence sur les fêtes juives

Le 22 octobre 2023, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’AJCF groupe de Nantes, M. Ariel Bendavid, rabbin de Nantes, avait donné une conférence sur les fêtes juives.

Il se propose de terminer ce cycle :

dimanche 17 novembre 2024 à 15 h

au CCAN, 6 impasse Copernic à Nantes

L’an dernier, ce fut passionnant.

Il en sera certainement de même le 17 novembre.

N’hésitez pas à venir nombreux.

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« Comme l’espérance est violente »

Dans notre rubrique « Lis, lisons, lisez… » nous sommes heureux d’accueillir la  recension réalisée par Maddy VERDON, ancienne présidente de l’AJC groupe de Nantes. Elle concerne le dernier ouvrage du Grand Rabbin Haïm KORSIA :

« Comme l’espérance est violente« 

« Quelques réflexion sur le dernier ouvrage de Haïm Korsia

« Au mois de mai 2024, le Grand Rabbin Haïm Korsia a fait paraître un nouvel  ouvrage aux Editions Flammarion. Cet ouvrage porte un titre emprunté au poème « Alcools » de Guillaume Apollinaire : «  Comme l’espérance est violente »

« Dans cet essai, le Grand Rabbin  nous emmène avec lui dans une réflexion sur l’espérance. Un sujet décalé dans ce monde qui ne vit que violence, incertitude sur le présent  et angoisse sur l’avenir…

« Cet homme de foi ose proposer à ses lecteurs ce qui nourrit sa vie malgré l’horreur du 7 octobre 2023, l’espérance en  l’homme, l’espérance dans sa capacité à faire ensemble « Je crois à ce qui nous élève et nous rassemble ».

« Tout au long des 200 pages de cet essai, Haïm Korsia nous propose, en lien avec les textes bibliques,  sa vision de l’homme dans ce qu’il a de plus noble, dans sa capacité à faire mieux, dans l’occasion qu’il se donne de se rassembler avec les autres hommes dans un souci d’intérêt général « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ».

« Ainsi, il écrit, qu’il n’est pas utile de se ressembler pour se rassembler. Bien au contraire, faisons taire nos divisions et enrichissons-nous des capacités extraordinaires que nous pouvons développer au sein d’une fraternité vraie. « Pour ceux qui croient, ceux qui ne croient pas, ceux qui ne savent pas en quoi croire encore à quelque chose, le combat est le même : c’est en donnant que l’on reçoit, en accueillant que l’on s’enrichit, en partageant que l’on grandit »    

« Cet ouvrage est lumineux dans le monde que nous vivons actuellement. Il nous ramène à ce que nous avons de meilleur. Il nous ramène à l’espérance, à cette petite fille Espérance de Charles  Peguy qui n’est pas morte en chacun de nous. Elle n’est qu’assoupie et ne demande qu’à se réveiller pour aider le monde à retrouver la voie de la fraternité.

« Dans la conclusion de son ouvrage, le Grand Rabbin Haïm Korsia fait une synthèse de l’état du monde et plus précisément de celui de la France. Cela l’amène à écrire dans sa longue conclusion « A la perte de sens qui nous menace peut succéder une profusion de sens : ceux-là, ce sont les artistes, les poètes, les imaginatifs et les créatifs qui nous les offrent. Il n’y a pas de désespoir qui tienne dès lorsque l’on entre dans l’action, que l’on envisage de ne pas refaire les choses telles qu’elles ont toujours été mais plutôt de les faire tout autrement. »

« Voici une belle réflexion à lire pour nous redonner confiance et espérance ! »

Titre                Comme l’espérance est violente

Auteur           Haïm Korsia, Grand Rabbin de France

Editeur           Flammarion

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Sim’hat Torah et Toussaint

Voici une surprenante comparaison mais un excellent article de M. Jean-Dominique DURAND, président de l’AJCF, article que l’on peut trouver sur le site de l’Amitié judéo-chrétienne de France.

Nous vous proposons le début de l’article. Vous pourrez continuer la lecture sur le site de l’AJCF.

« Sim’hat Torah, les 24 et 25 octobre 2024, est la dernière des grandes fêtes du mois de Tichri (Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot). C’est une fête joyeuse qui marque la fin et le début du cycle annuel de la lecture de la Torah sur le rouleau d’un Sefer Torah. Les fidèles sortent les rouleaux et dansent avec ceux-ci dans les bras. C’est un jour de joie.
À Toussaint, le 1er novembre de chaque année, les chrétiens honorent leurs saints connus et inconnus, et le lendemain, tous les morts, c’est le jour du plus grand fleurissement des cimetières.

Sim’hat Torah et Toussaint sont deux fêtes très différentes, mais cette année, rapprochées par leur proximité dans le calendrier.

Les deux fêtes n’ont guère de points communs, mais cette année, comment ne pas se souvenir de Sim’hat Torah de l’an passé, le 7 octobre 2023 ?
Ce jour-là, un pogrom à visée génocidaire a surgi en terre d’Israël, bouleversant à jamais cette belle fête. Il a rappelé que la Shoah n’est pas terminée, la volonté de détruire le peuple juif habite toujours nombre d’esprits. Sim’hat Torah 2023 est pour tous les juifs et pour leurs amis, un jour de tristesse. Ici la fête juive rejoint dans le recueillement la célébration chrétienne. »…

Pour continuer la lecture : https://www.ajcf.fr/Shim-hat-Torah-et-Toussaint.html

Profitez-en pour explorer le site de l’AJCF, qui vous tient au courant de la vie de notre association

et n’hésitez pas à vous abonner à notre blog :

https://www.ajcnantes.fr

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Sim’hat Tora – La fête de la Tora

Dans le calendrier juif, c’est la fin des fêtes d’automne mais c’est surtout la fin du cycle de lecture de la Tora et le début du nouveau cycle : c’est la fête de la Tora, ou plus exactement de

« la joie de la Tora » (Sim’hat Tora).

Elle a lieu le 23 Tichri, en conclusion de la fête de Souccot,

cette année vendredi 25 octobre 2024 (début jeudi 24 au soir).

 Sim’hat Tora n’est pas d’origine biblique. Cette fête ne vient pas non plus du Talmud. Elle est liée, en fait,  au cycle des lectures de la Tora. Elle est apparue vraisemblablement au IXème siècle. Sim’hat Tora clôture le cycle annuel de lecture de la Tora. Au cours de cette fête on remercie Dieu pour le don de la Tora, au moment où recommence le nouveau cycle annuel de lecture..

Sim’hat Tora se caractérise par un office particulièrement joyeux.

Après avoir enchaîné la lecture des derniers versets du Deutéronome (dernier livre de la Tora) et les premiers de la Genèse (« Au commencement… »), tous les rouleaux de la Tora sont sortis de l’arche sainte et portés par les fidèles, grands et petits, qui tournent sept fois autour de l’estrade de lecture (la bima), chantant et dansant en joyeuse procession. En Israël, ces processions débordent souvent dans les rues. C’est en effet l’occasion de grandes réjouissances dans les communautés juives d’Israël et de la Diaspora à travers le monde.

Après les « jours redoutables » de Roch haChana et de Kippour, les fêtes de Tichri, dans le calendrier hébraïque, s’achèvent dans la joie de Soukkot et de Sim’hat Tora : c’est la joie de la lecture de la Tora !

Vous pouvez vous rendre sur le site de l’Amitié judéo-chrétienne de France à l’adresse suivante : AJCF. Vous y trouverez quelques informations sur le sens de cette fête et notamment un renvoi au site d’Akadem, le campus numérique juif, pour une conférence du rabbin Philippe Haddad, que nous connaissons bien à Nantes, et qui a reçu le 11 juillet 2021 le prix de l’Amitié judéo-chrétienne de France, lors de la session  « Découvrir le judaïsme »  qui s’était tenue à Nantes au Loquidy du 9 au 12 juillet :

Sim’hat Tora : la Tora au bout du rouleau.

Pour avoir une idée de la joie immense de cette fête autour des rouleaux de la Tora, vous pouvez regarder cette vidéo :

Hag samea’h à tous nos amis

Joyeuses fêtes !

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La fête de Souccot (« le temps de notre réjouissance »), fête des cabanes

La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive,  comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?

 « En 5785 (2024), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre 

                à partir du jeudi 17 octobre (mais commence le mercredi soir 16, la veille)

                et se termine le 24  octobre, avant Simhat Torah le 25 octobre.

סכות

Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Chavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.

Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Tora (la joie de la Tora).

Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.

Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Tora déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale

Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »

Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF, où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article,  la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.

A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :

Les quatre Espèces.

« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?

La Mitsva  si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.

Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :

           — Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.

           — Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.

            —Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.

           — L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..

En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »

Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tente (Jn 7,1-4).

(Ceci une vidéo faite par la Custodie de Terre Sainte. Mais elle garde tout son intérêt !)–https://www.google.com/search?client=opera&q=video+souccot&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:36bd4f92,vid:WcapzSS5VBg,st:0

Il existe une coutume largement répandue qui consiste à lire le livre de Qohelet à Souccot. Peut-être avez-vous déjà lu ce livre (souvent appelé L’Ecclésiaste). Mais peut-être voulez-vous en savoir davantage. Alors, n’hésitez pas : rendez-vous ici, sur la chaîne Youtube de l’AJCF Nantes (c’était pendant le Covid, nous étions novices en moyens vidéo, mais le contenu vaut la peine, vraiment).

Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie

ou  Le traité Souca (introduction au Talmud)

ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.

Hag Souccot Saméa’h

Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis !

Chanceux que vous êtes ! Vous avez là tout l’article du blog de l’AJC groupe de Nantes à propos de Souccot cette année. Ceci pour vous inviter à vous y rendre de temps en temps et pourquoi pas à vous y abonner .

L’adresse du blog : https://ajcnantes.fr/

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Le jour le plus saint : Kippour

Yom Kippour, jour du Grand Pardon et de l’expiation est célébré le 10 du mois de Tishri, soit huit jours après la fin du nouvel an (Roch haChana). Il marque le terme d’une période de quarante jours de repentir, rappelant la pénitence des enfants d’Israël quand Moïse recevait les Tables de la Loi ; les fidèles implorent le pardon de Dieu comme ils l’ont imploré après avoir adoré le Veau d’or. C’est le jour le plus saint du calendrier.

Appelé le chabbat des chabbats, il est consacré au jeûne total et au recueillement. La journée est ponctuée par une série de prières pour implorer le pardon de Dieu et s’achève par un grand repas de rupture du jeûne.

La fête de Kippour se célèbre cette année 2024

 (5785 du calendrier hébraïque)

le samedi 12 octobre 2024

(mais comme toutes les fêtes juives

Kippour commence la veille au soir, vendredi 11).

« Le 10 de ce septième mois, qui est le Jour du Grand Pardon, vous tiendrez une réunion sacrée, vous jeûnerez, et vous présenterez un  mets consumé au Seigneur; vous ne ferez aucun travail en ce jour précis,  car c’est un jour de Grand Pardon,  où se fait sur vous le rite de l’absolution devant le Seigneur votre D.ieu.. Vous ne ferez aucun travail : c’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez… Depuis le 9 du mois au soir jusqu’au lendemain soir, vous observerez ce repos sabbatique. » (Lv  23, 27…32)

Même les juifs qui sont peu ou pas du tout observants respectent ce jour, en chômant et souvent en jeûnant.

Car Kippour est un jour de jeûne consacré à la prière et à la repentance (25 heures en tout).

Pendant cette journée, les fidèles se réunissent à la synagogue pour prier en demandant pardon pour les péchés commis lors de l’année écoulée. Pardon envers D.ieu mais également envers son prochain.

Dans le mois d’Eloul, qui précède Kippour, chacun doit tout mettre en oeuvre pour se réconcilier avec son prochain, car seules les fautes envers D.ieu pourront être absoutes le jour de Kippour.

yomkippour

Une des pièces les plus populaires de la liturgie de Kippour est la prière du

Kol Nidre (judéo-araméen כָּל נִדְרֵי « Tous les vœux ».

C’est une prière d’annulation publique des vœux. Déclamée trois fois en présence de trois notables à la synagogue, elle ouvre l’office du soir de Yom Kippour.

Introduite dans le rituel de prières en dépit de l’opposition d’influentes autorités, attaquée au cours du temps par d’éminentes autorités médiévales, expurgée des livres de prière de nombreuses communautés progressistes au XIXe siècle, cette prière fut de surcroît souvent produite hors de son contexte par des antisémites comme preuve de la fourberie des Juifs.

En voici une traduction : « Que tous les vœux, les interdits personnels et collectifs, les serments et choses équivalentes que nous aurions formulés et contractés, toutes les promesses et tous les engagements que nous aurions faits et pris devant Dieu, à compter de la date de ce Yom Kippour-ci et jusqu’au Yom Kippour à venir, nous les rétractons ci-devant, qu’ils soient nuls et non avenus, puisque nous ne sommes pas assurés de les tenir. Nos vœux ne sont plus des vœux, nos engagements ne sont plus des engagements, nos serments ne sont plus des serments. L’Officiant et l’Assemblée :

« Et que soient pardonnés toute l’assemblée du peuple d’Israël ainsi que l’étranger qui réside parmi eux, car chacun d’eux a agi par inadvertance » (Nombres 15,26).

En fait, il ne s’agit pas des voeux formulés envers les autres, mais envers soi-même, les engagements inconsidérés que l’on aurait pu prendre pour soi-même. Il ne s’agit pas des devoirs citoyens ou des serments prononcés devant des tribunaux civils.

Aujourd’hui ce chant est presque devenu le symbole de Kippour.

En voici une version chantée parle grand cantor Azi Schwartz

A propos du mot « kippour »

« Le verbe k.p.r signifie « couvrir ».

Nous le rencontrons la première fois

lorsque l’Eternel demande à Noé à propos de l’arche :

« Tu la recouvriras à l’intérieur et à l’extérieur par de la poix. » (Gn 6,14).

Parmi les éléments du sanctuaire portatif du désert,

la Bible fait mention du kaporeth, traduit par « propitiatoire »

qui était le couvercle posé sur l’Arche d’Alliance

qui contenait les Tables de la loi (Ex 25,17).

Kippour est lié au recouvrement,

comme lorsqu’on parle du recouvrement d’une dette;

Le concept de recouvrement implique ainsi un acte positif

de rassemblement de souvenirs à effacer et de conduites à corriger

plutôt qu’une simple occultation liée à l’oubli.

Seul le travail de mémoire peut engendrer l’expiation,

et donc la revirginisation de la conscience morale

et de la ferveur religieuse. »

(Ph. Haddad : « Pour expliquer le judaïsme à mes amis » pp. 127-128)

Pour approfondir

Le site de l’AJCF nationale propose toute une page autour du Kol Nidré (tous les voeux), une des prières les plus populaires de la liturgie juive :

https://www.ajcf.fr/Fetes-juives-d-Automne-Fetes-de-TICHRI.html

Akadem, le campus numérique juif ne manque pas de conférences qui vous aideront

à retrouver le sens de ce rendez-vous annuel ou à en découvrir la signification :

En voici une, de Claude Riveline : A’harei Mot : de Kipour à Pessa’h

et une autre de Tamar Schwartz : Yom Kippour, qui pardonne quoi ?

A ne pas manquer surtout cet excellent article de RCF (Radio chrétienne francophone) qui nous fait entrer à la fois dans la fête de Kippour et nous invite à y regarder de plus près comme chrétiens., c’était en 2023.

https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/yom-kippour-le-jour-du-grand-pardon-quel-heritage-chez-les-chretiens

Mais aussi :

une conférence de Claude Riveline, sur Kippour et souccot, de la joie à la joie

et une conférence de Delphine Horvilleur et Djelloul Seddiki sur  Jeûner devant D.ieu

Bon Kippour à tous nos amis juifs

Gmar ‘Hatima Tova גמר חתימה טובה

(qu’ils soient inscrits dans le livre de Vie)

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Chana Tova – Bonne année 5785

Chana Tova – Bonne Année 5785

Roch haChana, on n’a jamais fini d’en découvrir le sens d’une année sur l’autre.  En voici quelques éléments :

Roch haChana, c’ est le début de l’année civile juive, le jour du nouvel an juif (cette année 03-04 octobre 2024).  L’année religieuse, elle, commence au mois de Nissan avec Pessa’h, fête de la Pâque. Roch haChana se célèbre le 1er et le deuxième jours du premier mois de l’année civile, celui de tichri (septembre-octobre).

Le début de l’année juive célèbre l’anniversaire de la création et plus précisément de la création de l’homme. La fête du nouvel an juif  dure 2 jours qui sont chômés.  On n’y fait aucun travail et on se consacre à la convocation divine.

 La fête du nouvel an juif débute une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l’ensemble du peuple. Il s’accompagne d’un rituel (sédèr ) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. On souhaite « une bonne année » . Le début de l’année comporte des repas festifs.Année douce Les festivités du nouvel an  débutent la veille au soir par un  festin, après l’office du soir à la synagogue. La fête du nouvel an juif se célèbre ainsi au cours d’un repas rituel. On mange des pommes et du miel.

  Roch haChana est aussi le jour du jugement de tout être (Yom haDin). Ce jour-là les hommes défilent devant D.ieu pour être jugés.

Le Talmud nous enseigne (Roch haChana 16), au nom de Rabbi Jo’hanan : « A Roch haChana, trois livres sont ouverts : un pour les justes, un pour les impies, et un pour les hommes moyens ». Les justes parfaits sont inscrits directement et définitivement pour « la Vie » (la vie éternelle dans le monde futur). Les impies résolus sont inscrits et scellés directement pour « la Mort ». Les hommes moyens restent en suspens depuis Roch haChana jusqu’à Yom Kippour. Ce jour-là, s’ils se sont repentis, ils sont méritants et sont inscrits pour « la Vie ». S’ils ne le sont pas, ils connaîtront le sort des impies.

Le jugement se fait le jour de Roch haChana. La sentence définitive est prononcée à Yom Kippour. Les dix jours qui vont de Roch haChana à Yom Kippour sont appelés ASSERET YEMEI TECHOUVA les dix jours de repentir, appelés souvent aussi les « jours redoutables ». Dix jours privilégiés où tout homme peut implorer la clémence divine. Pendant cette période, particulièrement propice à la TECHOUVA (repentir),  l’homme devra faire preuve de sa bonne foi et de son sincère repentir. Le destin n’est jamais irrévocable, l’intervention de l’homme est déterminante.

Shofar

La prière du matin est marquée par l’appel du Chofar. Le Chofar est une corne de bélier qui sert de trompette et qui retentit pour réveiller les consciences endormies. Le Chofar est sonné les deux jours  de Roch HaChana. La sonnerie du Chofar apelle  les fidèles au repentir. Faire entendre à Roch Hachana le son de la Térou’ah (sonnerie), suggère que quelque chose de grave est en train de se passer.


Quelques traditions autour de cette fête :

On se rassemble, on se souhaite
une bonne, heureuse et douce année,
on consomme de la pomme trempée dans du miel.

On écoute le son du chofar,
dont le son strident doit remuer jusqu’au profond de l’être
et stimuler le retour à Dieu : 
« Réveillez-vous, dormeurs, pesez tous vos actes,
souvenez-vous de votre Créateur ».

Jour du jugement : c’est une occasion pour chacun
de faire un examen de conscience
à la lumière des valeurs bibliques.

Le blanc est de rigueur à la synagogue.
Il symbolise le désir de se rapprocher de Dieu
en se purifiant de ses fautes.
On a coutume de se souhaiter mutuellement
d’être inscrits dans le « Livre de Vie ».

« Dieu, par ton nom sauve-moi,

par ta puissance rends-moi justice« 

Psaume 54,3

Quelques liens pour en savoir plus : le site de l’AJCF : https://www.ajcf.fr/Fetes-juives-d-automne-2024-Fetes-du-mois-de-Tichri-5785.html

et bien sûr : AKADEM le campus numérique juif : https://akadem.org/sommaire/cours/des-mots-et-des-mois/tichri-le-chabat-des-mois-02-09-2010-8241_4227

Chana tova
 à tous nos amis juifs

Puisse cette année être placée sous le signe de la paix, du retour des otages et de la fraternité pour tous les peuples du monde !


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